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La Station d'Epuration

En 1992, la Station d’épuration, située dans le Bronde et dont la construction avait commencé fin 1985, devint enfin opérationnelle après bien des péripéties facétieuses avec un dénouement heureux qui ne se fit pas sans mal, émaillé d’épisodes judiciaires. 

Quelques années après la construction du barrage de la Gileppe, officiellement mis en service en 1878, la Ville de Verviers étendit la distribution de l’eau, baptisée « ménagère » plutôt que « alimentaire », à la population. Mais l’eau, trop acide, attaquait les canalisations en plomb et provoquait le saturnisme. De plus, en cas de fortes pluies, cette eau charriait des bactéries, provoquant des maladies comme les entérites.

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En 1976, le Ministère de la Santé et le Ministère des Travaux publics approuvaient d’un commun accord le projet pour la construction d’une station de traitement des eaux qui devait purifier l’approvisionnement de la Gileppe. C’était sans compter sur les marchandages communautaires car ces travaux s’effectuaient dans le cadre des infrastructures prioritaires de Wallonie en contrepartie de celle du port de Zeebrugge en Flandre. Mais les Flamands exigèrent des compensations supplémentaires ! 

Le projet passa finalement en 1984, après sept années perdues en discussions inutiles. 

Le 12 novembre 1985, les premiers coups de pelle furent donnés par Valmy Féaux, Ministre régional wallon à cette époque. En même temps, une solution provisoire fut élaborée pour fournir aux Verviétois une eau de qualité en attendant l’entrée en fonction de la station stembertoise de la Gileppe avec l’eau potable en provenance du barrage d’Eupen. La piètre qualité du barrage de la Gileppe valut à la Belgique d’être condamnée tardivement par la Cour Européenne de Justice de Luxembourg. 

Avec sa capacité, le complexe de Station d’épuration se classait deuxième dans l’ordre des stations de traitements des eaux, derrière celle de Taillefer, près de Lustin, à égalité avec sa voisine du barrage de la Vesdre à Eupen. 

La capacité de traitement de la station verviétoise atteignait 90.000 m³ par jour. Le complexe comprend également un hall de stockage et deux réservoirs dit de « Bronde » et de la « Louveterie ». Le premier permet d’alimenter l’agglomération verviétoise et le second assure plusieurs missions : fournir un appoint à l’adduction Eupen - Seraing - Thiba (un lieu-dit situé près de Ans) et servir de point de départ aux conduites permettant d’alimenter le sud de l’arrondissement de Verviers. 

Au total, le prix de cette station de la Gileppe avoisinait les deux milliards de francs belges (soit l’équivalent de 49.578.704,95 €).

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Démarré en 2005, un projet visant à respecter au mieux les nouvelles normes européennes en matière de qualité de l’eau était démarré par la S.W.D.E : la nano-filtration des eaux par un nouvel équipement physico-chimique. Cette nouvelle étape de nano-filtration permet de retenir les particules inférieures à la taille d’un nanomètre, soit un millionième de mm. 

La capacité de traitement en nanofiltration couverte par les deux stations de la Gileppe et d’Eupen, soit environ 110 000 m3 par jour, est l’une des plus importantes d’Europe. A terme, une partie de l’Est de la Wallonie ainsi que diverses communes du nord de la province de Luxembourg pourraient également être alimentées. 

Le projet a coûté 42 millions d’euros.

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