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La tige cadette

Jean Ier de Stembert, le plus jeune des deux fils de Thomas II de Stembert, est, lui, à l’origine de la tige dite « cadette » de la famille « de Stembert », la branche la moins prolifique, qui finira par s’éteindre après avoir conservé, deux siècles durant, leur patronyme originel.

Jean Ier de Stembert est également appelé « le Maire ». Il apparaît comme maïeur de la cour de justice de Verviers depuis le 2 avril 1434 jusqu’au 19 janvier 1474, cité d’année en année sauf en 1436, 1437, 1439 à 1442, 1445, 1448 à 1450, 1453 et de 1466 à 1468 mais comme aucun autre mayeur n’est cité à sa place, il se pourrait que cela soit dû aux lacunes des archives scabinales. Il acquit à Raeren la Haus Schwartzenberg, fief de la cour prévôtale d’Aix-la-Chapelle. Il décéda le 9 octobre 1474, ayant eu deux fils de son épouse dont on ignore l’identité : Thomas et Joris, ainsi qu’un fils naturel, Jean le Maire dit « delle Bressine » :

1. Thomas de Stembert, son premier enfant, nous le voyons plus en détail un peu plus loin dans le texte.
2. Joris de Stembert, le second fils, n’est cité qu’une fois, le 15 décembre 1478. Il semble s’être fixé à Polleur.
3. Jean le Maire, le fils naturel qui avait pour mère Catherine, fille de feu Henri Bielle de Polleur, exerça la profession de drapier et sa descendance se nomma « le Maire » ou « le Maire delle Bressine ».

 

Thomas de Stembert, le fils aîné cité au point « 1. » ci-dessus, est aussi appelé « le Maire » et fut surnommé brièvement « delle Cour » après avoir acquis, avant 1457, la grande cour de Sécheval, celle-là même qui fut achetée en 1474 par Toussaint de Stembert (voir la rubrique « la tige aînée »), son cousin, qui fondit la lignée « del Cour ». Il possédait en indivision avec son oncle Thomas (frère aîné de son père Jean Ier) le moulin de Sécheval. Il releva la Haus Schwartzenberg le 9 octobre 1474 alors qu’il était maïeur de Verviers, charge qu’il exerça jusqu’en 1497. D’une première épouse, il était entré en possession d’une partie des fiefs stavelotains par son beau-père. En 1511, lors de l’enregistrement de son testament, il prévoit d’être enterré au cimetière de Stembert où reposaient ses père, mère et première épouse ainsi que des legs à l’église stembertoise. Il eut quatre enfants de son premier mariage :

1. Jean II de Stembert, est évoqué ci-après.
2. N. de Stembert qui épousa Léonard le Moulnier de Polleur et on ne leur connaît qu’une fille : Marie, épouse de Jean Hubinet de Juslenville, auteur de la famille Cléban, à qui elle donna treize enfants.
3. Ysabea de Stembert, mariée avant le 26 juillet 1504 à Thomas Linard, lui-même veuf d’une première épouse. Son beau-père, Thomas de Stembert dit « le Vieil Maire de Stembert » lui reporte l’ensemble de ses biens à l’exception du moulin. Thomas Linard fut mambour de la chapelle Saint-Nicolas de Stembert en 1508, mayeur de la cour de justice de Verviers entre 1509 et 1512. Il mourut entre le 26 mars 1527 et le 9 janvier 1534. Ysabea de Stembert lui survécut au moins jusqu’au 17 octobre 1545. Ils eurent quatre enfants mais il semble malaisé de dire qui était leur mère : Thomas, Jean, Sabeau épouse de Mathieu de Grand Ry et Marguerite épouse de Guillaume Alle Barbe de Dolhain.
4. Marie de Stembert qui épousa en premières noces avant le 7 février 1512 Mathonet de Stembert qui décéda entre le 1er avril 1516 et le 4 février 1522. Ils n’eurent pas d’enfant.

 

Jean II de Stembert, évoqué au point « 1) » ci-avant, est mentionné dès 1439. Il devint mayeur de Soiron et châtelain de la forte maison dès juillet 1497, fonctions qu’il exerça durant une quinzaine d’années. Il fut qualifié, le 13 septembre 1510, de mambour du comte de Renneberg, seigneur de Soiron. Le 23 mars 1512, il était de retour à Verviers où il releva les biens de ses feus parents. Le 13 juin 1513, il devint mambour de la chapelle Saint-Nicolas de Stembert. Il épousa, avant le 2 janvier 1497, Marie Pesin qui ne vivait plus le 14 avril 1535. Jean II de Stembert était mort, lui, avant décembre 1522. Il avait un fils et quatre filles :

1.

Catherine de Stembert épousa en premières noces avant le 14 janvier 1523, Mathie Linar, nommé échevin de Verviers en prêtant serment le 30 août 1524, qui accéda à la fonction de mayeur de 1536 à 1545, année de son décès. Catherine de Stembert se remaria le 4 août 1546 avec Willem leTrapeit alias « de Lorges », bourgeois de Liège. Son testament fut présenté à la cour de Verviers le 5 mars 1581.

2.

 

 

 

Marie de Stembert fut également mariée à deux reprises. En premières noces, elle épousa, avant 1522, Collet Hautenone, né en 1500. Celui-ci exerçait le métier de brasseur avant de devenir bourgmestre de Verviers avant octobre 1564. Il mourut entre le 6 mai 1566 et le 10 juillet 1570. Marie de Stembert épousa en secondes noces, le 7 avril 1575, Franck de la Couleuvrine, de Spa. De cette seconde union naquirent six enfants : Catherine Hautenone, Jean Hautenone, Collet Hautenone, Marie Hautenone, Anne Hautenone et Maroie Hautenone.

3.

Marguerite de Stembert épousa, le 24 janvier 1533, par convenance de février 1528, Masset de Fraipont, veuf, bourgmestre de Verviers en 1535 et décédé entre le 10 octobre 1553 et le 13 juillet 1556. Marguerite de Stembert vivait encore le 5 mai 1581. De son union, neuf enfants virent le jour : Jean Masset, Masset de Fraipont, Thomas Masset, Urban Masset, Francheux Masset, Lambert Masset, Marie Masset, Catherine Masset et Agnès Masset.

4.

Jehenne de Stembert épousa, avant le 12 septembre 1537, Guillaume Stassart de Hodbomont, échevin et greffier de Verviers, greffier d’Andrimont et de la cour féodale siégeant à Theux. Il est décédé entre le 26 avril 1557 et le 22 avril 1562. Ils eurent cinq filles : Marie épouse de Jean Nizet de Hodimont, Agnès épouse de Wathelet del Thour, Sophie épouse de Pirotte le Quaille, Anne épouse de Damoiseau Guillaume le Pollen et Catherine épouse de François le Loup de Spa.

5.

Jean III de Stembert, est le cadet mais également l’unique fils de Jean II de Stembert. Il doit être né en 1500 et probablement à Soiron. Il acquit de Pirot Huprecht, mayeur de Limbourg, la seigneurie foncière de Villers-Bilstain. Cela pourrait répondre à l’intention persistante des « de Stembert » à s’implanter dans le Duché de Limbourg. En 1553 et 1556, Jean III de Stembert cumulait les qualités de seigneur et mayeur de la cour foncière de Bilstain. En 1571, il est homme de la cour féodale de Limbourg. Il fut bourgmestre de Verviers en 1540 et échevin de la cour à partir de 1558. Deux empreintes de son sceau sont conservées. L’une, apposée sur un acte datant du 15 octobre 1561 est très effacée. La seconde, datant du 19 août 1565 est mieux conservée. En cire brune, elle porte un écu penché, écartelé aux 1 et 4 à un lion, aux 2 et 3 à trois losanges avec une merlette contournée en abîme. Il est sommé d’un heaume ayant pour cimier le lion issant et est accompagné de lambrequins. Sa légende est : S. Johainie de Stenbier. La première indication du blason des « de Stembert » décrit en début d’article. Il mourut en 1578 et fut inhumé devant l’autel érigé près des fonts baptismaux de l’église paroissiale de Verviers (l’église Saint-Remacle alors située sur l’actuelle place du Marché). Il avait épousé, avant 1536, Anne Haghe, de Polleur, qui vivait encore le 16 novembre 1579. Avec son épouse, Jean III de Stembert eut sept enfants :

5.1 Jean IV de Stembert est né en 1536, date reprise sur la pierre tombale armoriée que conserve le Musée des Beaux-Arts de Verviers. Nous l’évoquons plus en détail ci-dessous avec sa descendance.
5.2 Thomas de Stembert, dit « le Maire ». Le 3 octobre 1579, il releva tous les biens dont il avait hérité dans les lignes paternelle et maternelle. Avant le 5 mai 1581, il avait épousé Marie Vyar avec qui nous ne leur connaissons qu’une fille : Jehenne le Maire.
5.3 Jehenne de Stembert épousa en premières noces, avant le 7 juillet 1574, Antoine Le Loup, mayeur de Spa. Veuve dès le 30 décembre 1579, Jehenne de Stembert se remaria le 2 juin 1593 à Jean Jacquemin. Le 6 juillet 1594, elle opéra un renon d’humiers (une partie de ses biens) en faveur des cinq enfants du premier mariage.
5.4 Marie de Stembert, inhumée à Verviers le 6 octobre 1597, épousa, par contrat du 29 mai 1562 et approuvé le 4 juillet 1564, Pierre Jehan del Thour, cohéritier du moulin de Sécheval et qui mourut entre le 3 août 1616 et le 18 février 1621. De cette union naquirent au moins huit enfants : Pierre del Thour, Marie del Thour, Jacquemin, Jean, Barthélemy, Marguerite, Anne et Jeanne.
5.5 Anne de Stembert, mariée en premières noces à Jean Stienne, de Spa et en secondes noces, avant le 12 octobre 1576, à Jacques le Crotteroux, également de Spa. Elle eut plusieurs enfants de ses deux unions : du premier, un fils, Jean Stienne cité en 1600 et du second, des orphelins mentionnés anonymement en 1579.
5.6 Marguerite de Stembert est citée, le 4 octobre 1579, date approximative de son mariage qui s’est déroulé, au plus tard, le 10 avril 1581 avec Remacle Hallet d’Ensival. Ils eurent au moins une fille.
5.7 Barbe de Stembert, mentionnée depuis le 7 juillet 1574, épousa, par contrat du 21 août 1575, son cousin « Thomas del Cour » dit « Pature », fils unique de Toussaint del Cour, premier degré de la famille « del Cour » citée dans la tige aînée. Ils eurent sept enfants ensemble et lui en comptait déjà sept d’un premier mariage.

Jean IV de Stembert, l’aîné et premier fils de Jean III de Stembert, épousa vers 1570 ou peu avant, Clémence de l’Espée née en 1546 ou 1547. Avant le 30 septembre 1560, Jean IV de Stembert avait été nommé à la fonction de greffier de la cour de justice de Verviers et, avant 1579, greffier de la cour de justice d’Andrimont. Il fut également échevin de Verviers. A la fin de 1591, il fut désigné, en tant que plus ancien échevin, comme mayeur intérimaire de Verviers, le Prince-évêque venant de révoquer les deux derniers bourgmestres de Verviers. Il fut à nouveau bourgmestre en 1605 jusqu’au 16 octobre, date de son décès. Il fut inhumé, dans l’église paroissiale Saint-Remacle de Verviers qui se trouvait alors sur l’actuelle place du Marché, sous une magnifique pierre tombale qu’il avait sans doute fait graver de son vivant car la date de son décès n’y figure pas. Lors de la démolition de l’édifice en 1882, cette pierre fut, grâce au bon vouloir de Jean-Simon Renier, transportée au Musée communal de la ville. Des armoiries somment la pierre dans un écu à l’allemande surmonté d’un heaume, accompagné de lambrequins, écartelé, aux 1 et 4 au lion contourné, aux 2 et 3 à trois losanges avec une merlette contournée en abîme. Le cimier est un corbeau contourné. Nous y trouvons beaucoup de concordance avec le sceau de Jean III de Stembert, à la différence du cimier devenu un corbeau contourné à la place du lion issant et, dans les cases 1 et 4, nous trouvons des lions qui sont contournés. Ce qui nous ramène pour un court instant à l’héraldique et à ses significations :

Blason contourne

Dans un blason, chaque meuble ou pièce peut être de face ou de profil, tourné alors vers la gauche (dextre) ou vers la droite (senestre). La règle veut que tout meuble soit automatiquement tourné vers le côté dextre, regardant vers la gauche du blason. Dans le cas où il est, à l’inverse, regardant vers la droite, du côté senestre, on dit du meuble qu’il est contourné. Avec le blason ci-dessus, nous constatons que celui qui est parvenu jusqu’à nous contient, dans les cases 1 et 4, des lions regardant vers la gauche, du côté dextre comme le veut la règle. Ce qui signifie qu’il fut modifié au cours du temps puisqu’il devrait, toujours d’après le texte ci-dessus, regarder du côté droit pour être contourné. Il s’agit très certainement d’une touche personnelle d’un descendant apportée sur le blason. Sur le vitrail de 1849 qui se trouvait en l’église Saint-Servais de Liège, le lion regarde vers la gauche, il n’est déjà plus contourné. Il en est de même pour la merlette contournée en abîme. Et nous constatons qu’elle a aussi changé de direction, comme les lions. Mais en plus, elle est citée en abîme, terme utilisé pour qualifier une petite pièce ou un petit meuble lorsqu’il est en position centrale de l’écu et qu’il ne touche ni ne charge aucun autre meuble ou pièce de l’écu.

 

Jean iv 02

 

 

La pierre tombale conservée au musée de Verviers mesure 207 cm de long sur 93 cm de large. Par ailleurs, jusqu’à la fin du XIXème siècle, les Verviétois se figuraient que cette dalle recouvrait les ossements de Ogier le Danois, pair de Charle-magne et cité comme fondateur, en l’an 855, de l’ancienne église Saint-Remacle de Verviers située alors sur la place du Marché actuelle (voir la rubrique « Saint-Remacle et les de Stembert »).

Les photos de la pierre tombale de Jean IV de Stembert appartiennent à la collection des mu-sées verviétois. L'accord du conservateur des musées est indispensable pour toute reproduc-tion.

 

 

 

 

Le blason se trouve sur le haut de la pierre. Les lions et les losanges avec la merlette ne sont pas facilement recon-naissables, effacés de leur support par le temps.

Jean iv 04

Le personnage représenté sur la pierre tombale est entouré par deux inscriptions : l'une au niveau de la taille et l'autre au niveau des pieds.

Jean iv 03

Jean iv 05

Jean iv 06

Avec son épouse Clémence de l’Espée, Jean IV de Stembert, cité au point « 5.1) » ci-avant, eut dix enfants :

1.

Jehenne de Stembert, mariée très jeune, dès 1587, à Nicolas Dougné, nommé dès 1590 mayeur de la cour d’Andrimont, mayeur de la cour de Jehanster en 1593 et bourgmestre de Verviers en 1599. Elle ne vivait plus le 30 août 1610. Jehenne de Stembert donna plusieurs fils à Nicolas Dougné : Jean et Paulus Dougné, tous deux cités en 1617.

2.

Jean de Stembert le jeune, né vers 1574. Dès 1594, il était greffier substitué d’Andrimont. Le 25 mars 1600, le Prince-évêque Ernest de Bavière lui accorda l’exercice du greffe de Verviers duquel il sera révoqué par mandement du Prince-évêque dès janvier 1601 après avoir été jugé « appréhensible pour certains démérites » qui ne sont pas précisés. Jean de Stembert le jeune n’apparaît plus par la suite.

3.

Marie de Stembert fut baptisée à Verviers le 28 février 1575 et mourut en bas-âge.

4.

Nicolas Ier de Stembert fut baptisé le 1er décembre 1577 et est mort en bas-âge, avant janvier 1586.

5.

Catherine Ière de Stembert, baptisée en 1580 est aussi décédée dans la prime enfance, avant janvier 1586.

6.

Nicolas II de Stembert, baptisé à Verviers le 19 janvier 1586, est le jumeau de Catherine II de Stembert citée ci-dessous. Il était prélocuteur (aujourd’hui, on dirait procureur ; il était notamment chargé, aux plaids généraux, d’exposer les plaintes et les revendications) à la cour de justice de Verviers, au moins à partir de 1611. Il était également greffier à la cour de justice d’Andrimont. Il fut marié trois fois :

a. En premières noces, le 28 janvier 1610, il épousa Marie Groular qui mourut le 18 avril 1611, lui laissant un fils nommé Jean de Stembert, baptisé à Verviers le 30 janvier 1611 et décédé au berceau.
b. En secondes noces, il convola avec Marie Hubin de Stembert (que l’on retrouvera plus tard dans la rubrique « Le rôle des Hubin de Stembert »), fille de Jean Remacle Hubin de Stembert, qui mourut le 24 février 1614, quatre jours après avoir donné naissance à un fils nommé Jean V de Stembert.
c. En troisièmes noces, le 6 septembre 1615, Nicolas II de Stembert contractait une union avec Marguerite fille de Renson de Fays mais il mourut le 6 septembre 1616, le jour même de son premier anniversaire de mariage, laissant derrière lui une jeune veuve de quinze ou seize ans à peine et sans enfant.

7.

Catherine II de Stembert, jumelle de Nicolas II de Stembert cité ci-dessus, également baptisée le 19 janvier 1586, mourut en bas-âge.

8.

Pierre de Stembert était échevin d’Andrimont en 1611 et prélocuteur (procureur) à la cour de justice d’Andrimont et à celle de Verviers. Il est le seul fils survivant de Jean IV de Stembert après le décès de son frère Nicolas II de Stembert en 1616. Il fut désigné comme l’un des tuteurs de son neveu Jean V de Stembert, fils de Nicolas II de Stembert. C’est à ce titre, qu’accompagné par Henry Jean Remacle, oncle maternel et autre tuteur de l’enfant alors âgé de deux ans, il relève en son nom la vouerie (les terres détenues) de Verviers. Il exerça la fonction de voué et c’est cette qualité qui semble avoir été placée sur un vitrail daté de 1632, année de l’inauguration du premier oratoire des Pères Récollets de Verviers où il l’avait fait placer. La construction de cette chapelle s’était révélée défectueuse et, moins de six années plus tard, elle fut démolie. C’est à cette occasion que les « Hubin de Stembert » récupérèrent le vitrail et le transportèrent dans leur maison de Stembert où sa présence est attestée avant 1754. Ce vitrail portait les armes de la famille de Stembert, décrites comme suit : écartelé, aux 1 et 4 contre-écartelé, aux 1 et 4 d’argent au lion d’azur, aux 2 et 3 d’or à trois macles d’azur surmontée chacune d’une merlette de sable ; aux 2 et 3 contre écartelé, au 1 d’azur au lion d’or, au 2 de gueules à la quintefeuille d’argent, au 3 de gueule à la fleur de lis d’argent, au 4 d’argent à l’aigle éployée de sable ; l’écu était surmonté de deux heaumes ouverts surmontés, l’un d’un lion d’azur issant, l’autre d’une aigle de sable issante. Une description qui montre une fois encore quelques différences avec le blason que nous connaissons : pas des losanges mais des macles (seule la bordure des losanges est dessinée, l’intérieur est « transparent »), deux heaumes surmontés par deux animaux, un lion et une aigle (féminin en héraldique, issue de l’aigle romain, peut aussi avoir deux têtes). Pierre de Stembert mourut célibataire à Verviers où son service funèbre fut célébré le 13 octobre 1634.

9.

Anne de Stembert figure le 27 mars 1609, avec ses trois frères et sœurs, dans les partages de leur père mais elle ne survécut qu’un an à peine et fut inhumée le 21 juillet 1610 à Verviers.

10.

Marguerite de Stembert épousa Henry le Jupsin le 3 août 1610. Ils demeuraient à Andrimont le 20 février 1632. Derniers héritiers de la ligne paternelle de leur neveu Jean V de Stembert, Henry le Jupsin et Marguerite de Stembert recueillirent une partie de sa succession et c’est à ce titre que, conjointement à Henry Jean Remacle Hubin, oncle maternel de Jean V de Stembert, ils héritèrent de la vouerie de Verviers. Dès le 10 novembre 1637, Henry le Jupsin se présenta devant la cour féodale de Durbuy pour en opérer le relief. Leurs droits passèrent ensuite à leurs descendants.

Des dix enfants de Jean IV de Stembert, seul Nicolas II de Stembert laissa un héritier du nom : Jean V de Stembert. Celui-ci, baptisé à Verviers le 20 février 1614, perdit sa mère, Marie Hubin, quatre jours après sa naissance et fut orphelin de père, Nicolas II de Stembert, dès l’âge de deux ans et demi en 1616. Ce sont ses oncles paternel et maternel, à savoir Pierre de Stembert, frère de Nicolas II de Stembert et décédé en 1634, et Henry Jean Remacle Hubin, frère de Marie Hubin, qui relevèrent la vouerie au nom de leur neveu Jean V de Stembert le 26 octobre 1616.

Jean V de Stembert est qualifié de voué le 24 octobre 1631. Recueilli chez Henry Jean Remacle Hubin à Stembert, il y mourut le 28 octobre 1637, avant d’avoir atteint sa majorité légale, avant d’avoir atteint ses vingt-cinq ans. Par un testament qui n’est pas arrivé jusqu’à nous, il léguait ses biens et charges à ses seuls parents encore en vie, à savoir son oncle Henry Jean Remacle Hubin et la sœur de celui-ci, Marguerite de Stembert. Avec le décès de Jean V de Stembert, s’éteignait dans la lignée des « mâles », la tige dite « cadette » de la famille « de Stembert ».

 

 

 

 

 

 

 

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