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Méfaits, sinistres, accidents et épidémies

S’il est malheureusement bien trop courant de nos jours, en ouvrant les journaux, de découvrir les méfaits, sinistres et les accidents, sachez que, de tout temps, il en fut ainsi. Grâce à Arthur Fassin dans son ouvrage intitulé « Recherches historiques sur les communes de Stembert et de Heusy », nous pouvons retrouver les traces de ces incidents qui se sont déroulés dans le Stembert de jadis. La liste des méfaits commis dans la commune n’est pas bien longue et l’on n’y évoque pas les vols perpétrés dans l’église qui sont qualifiés de « peu dignes de mention ». Nous conservons ici le texte d’origine et quelques exemples d’ancien français. 

En janvier 1643, une grande inondation affligea Verviers. Le ruisseau de Mangombroux sortit de son lit et couvrit des hauteurs, crues jusqu’alors inaccessibles pour lui. 

En juillet 1775, le même ruisseau ayant crevé un mur qui interceptait son passage et faisait réservoir avec la vallée, les eaux se répandirent et emportèrent deux ponts en planches reliant les bords du cours d’eau. 

En 1785, un sieur Wilkin est tué à Halleur dans une rixe à propos de jeu de quilles. 

Le 20 septembre 1785, à 6 heures du matin, la maison de Joseph Tastez est assaillie à coup de pierres par des gens de Stembert et l’on y tire des coups de fusil qui blessèrent les habitants. 

Le 24 juillet 1791, à 4 heures du matin, le sergent Léonard Delpouille portant de la laine à Ensival, fut grièvement blessé à coups de bâtons ferrés ou massues, sur la « chaussée de Heusi ». 

Le 20 août 1791, à 6 heures de la nuit (lire du soir), la maison de Joseph Demarteau, à Stembert, fut assaillie à coups de pierres, l’assiégeant toute la nuit, de sortes que deux personnes de Verviers qui s’y trouvaient, n’ont osé en sortir. Les assaillants continuèrent le vacarme jusqu’au jour et la nuit suivante. 

En 1821, une arrestation importante se fit sur le territoire de Stembert, en voici le récit : « En 1821, à peu de distance du Tombeu (Andrimont), habitait Madame veuve Crama, âgée de 80 ans et sa fille. Certain soir, un jeune parent se trouvant au jardin vit un individu s’y introduire et se hisser à une fenêtre pour examiner l’intérieur. L’enfant donna l’éveil et le poursuivit sans l’atteindre. On oubliait l’incident lorsqu’une nuit, des voleurs (indépendants des bandes ayant pour chefs les nommés Gros Noïé et Poïou) vinrent entourer la dite maison. Aux abords, ils disposèrent des tas de pierres avec l’intention de s’en servir en cas d’attaque, puis, au moyen d’une échelle apportée, ils pénétrèrent en l’habitation par le premier étage, la fouillèrent et disposèrent à l’entour de la pièce d’en bas, servant de vestibule, les objets qu’ils se proposaient d’emporter, entr’autres des piles de vaisselle d’étain. Cela fait, ils crochetèrent la chambre où dormaient les deux dames. La mère s’éveilla et croyant qu’un parent, lequel logeait en la maison, était de retour, elle demanda : est-ce vous beau-frère ? Aussitôt le larron s’écria : Où est ton argent ? En même temps, il lançait un coup de sabre vers la questionneuse. Heureusement, l’élan était mal pris et la poutre du plafond reçut seule une profonde entaille. La brigand, probablement surpris par cet incident, cessa de faire usage de son arme et Mademoiselle Crama, s’éveillant au bruit de cette agression, eut le bonheur, grâce à une disposition particulière de la demeure, de se glisser, sans être aperçue, de la chambre dans l’écurie, et de là, à travers champs, elle courut donner l’alarme à la ferme la plus voisine, habitée par des membres de sa famille. Les appelés arrivèrent bientôt, constatèrent les préparatifs précités, trouvèrent Madame Crama saine et sauve et les malfaiteurs disparus, sans doute dès qu’ils s’aperçurent de la fuite de la demoiselle. On se mit bientôt à recueillir des indices sur la route suivie par les fuyards ; un sieur Thonon, qui habitait les Dardanelles, rapporta avoir entendu des passants se disputer pour le partage d’objets dont ils étaient porteurs. D’autre part, on remarqua que des lauriers, ayant orné l’intérieur de la maison, avaient été arrachés et enlevés. Or, dans le bois dit de Verviers, on en retrouva des feuilles, et par d’autres débris, on put suivre une trace jusqu’à Stembert, où, en une hutte établie au lieu aussi nommé Tombeu et habitée par une sorte de vagabond, on découvrit les restes des arbustes accusateurs. Ce malheureux faisait partie de la bande dite des garotteurs et il dénonça ses complices ». Cinq d’entre eux furent pris à Stembert dans leur maison de recel, sise au lieu-dit « Duzo l’hèzeille ». Ce furent Michel Florkin, François Javat, Arnold-Joseph Saroléa, Jean-François Longhaye et Englebert. Ils soutinrent un véritable siège et l’on eut toute les difficultés possibles pour s’emparer d’eux. Les habitants prêtèrent main-forte à la police. Les brigands furent garottés et dirigés sur les prisons de Liège le lendemain, après avoir logé chez le garde-champêtre Crosset (qui habitait la maison Job). La cour d’assises de Liège, après cinq jours de débats, terminés le 27 juillet 1821 à 11 heures du soir, condamne cinq sur sept des coupables retrouvés, au dernier supplice, et les femmes de deux d’entre eux à cinq années de travaux forcés et au carcan. Celles-ci comme receleuses, l’une d’elles ayant aidé au vol d’Andrimont en prétextant un achat de fruits pour inspecter la maison. L’avocat général demanda à la Cour que l’exécution des cinq plus coupables eut lieu à Verviers mais il fut passé outre sur cette partie du réquisitoire. Le roi (Guillaume Ier des Pays-Bas, né Guillaume Frédéric d'Orange-Nassau) commua pour le nommé Englebert, la peine de mort à vingt ans de travaux forcés. Les autres furent exécutés le 8 octobre 1821. Deux des enfants de Florkin furent longtemps entretenus par les soins du Bureau de bienfaisance. Ce brigand habitait Stembert depuis quelques années. Et malgré une réputation faite de longue date, on n’eut jamais à lui reprocher qu’un vol à Stembert, celui « d’un penne » de lame chez un lamier du nom de Fassin. 

En 1823, une épidémie de variole se fit sentir dans la province de Liège et exerça de nombreux ravages. Stembert n’en fut pourtant pas trop atteint, grâce à d’excellentes mesures sanitaires prises par le bourgmestre Hanlet. 

En 1826, Jean-Noël Demoulin, âgé de 24 ans, se baignant à l’endroit dit « el neurre goffe » (le gouffre noir) sous la Chantoire, disparaît. Le chirurgien G. Chapuis de Verviers qui passait à cheval en ce moment à cet endroit, se jeta à l’eau mais il n’en ramena malheureusement qu’un cadavre. 

En 1829, un violent incendie détruit complètement la ferme Jaminet, au Grand-Vînave. 

En 1829 toujours, J.-J. Deheselle, de Stembert, est trouvé noyé à Lambermont. 

En 1835, cinq maisons du Croupet avec granges et étables, occupées par neuf familles, furent la proie des flammes en moins d’une heure. Au mois d’octobre suivant, sept des familles furent indemnisées par le montant des collectes faites dans la province. Les deux autres ayant été jugées « dans l’aisance », elles ne bénéficièrent pas des souscriptions. 

En 1839, on signale plusieurs sinistres à Heusy. 

En 1843, une femme Piron, tombée à l’eau de Vesdre, est sauvée d’une mort infaillible, grâce au dévouement du sieur Louis-Joseph Dauvister. Celui-ci reçut, l’année suivante, une médaille en vermeil et 40 francs à titre de récompense. 

En 1849 arriva une première épidémie de choléra qui ne fit pour ainsi dire pas de victimes. 

En 1865, P. Lejeune de Stembert périt en se baignant sous la Chantoire. 

En 1866 arriva la seconde épidémie de choléra, plus meurtrière. Aux Surdents, sur 212 habitants, 17 moururent, soit une moyenne de 8% tandis qu’à Stembert, pour 1.270 habitants, 39 succombèrent soit 2,91%. La moyenne tombe à 3,65% pour toute la commune. Les décès se comptent par 18,5% d’enfants, 7,4% d’adolescents, 31,6% de virils et 42,5% de vieillards. 

En 1871, l’enfant Marie-Joséphine Mennicken est tuée près du « Canal » en construction par une explosion de mine alors qu’elle portait le dîner à son père. 

En 1877, la ferme Modave occupée par le sieur Pallau est entièrement consumée. Le dévouement du curé Schoenmacker fut vraiment remarquable. 

En 1888, Jean Haccourt des Surdents sauva un jeune homme qui se noyait dans la Vesdre. Il reçut de ce chef une médaille de 2ème classe. 

En septembre 1888, un incendie détruisit deux corps de logis sis « au chemin du trou ». 

En 1889, Philomène Fraikin sauva un enfant entraîné par les eaux aux Surdents. Son beau courage fut récompensé : le Conseil communal de Stembert lui remit en séance la médaille de 2ème classe accordée par le Gouvernement. 

En août 1889, la ferme Lejeune, rue Xhavée (aujourd’hui rue des Cloutiers), fut brûlée.

 

 

 

 

 

 

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