Stembert s’occupait du travail à demi-façon de la laine, c’est-à-dire de la tonte, du triage et du tissage. En Crotte (Surdents), c’était les fouleries et les teintureries. Toute cette belle industrie a disparu du centre du village de Stembert entre 1820 et 1830, à cause du manque d’eau et de l’application de la vapeur à l’industrie. Les Surdents l’ont conservé (notamment par l’usine Simonis) et lui doit son développement grâce à sa situation géographique le long de la Vesdre et à proximité de Verviers.
Les derniers établissements industriels de la localité furent la teinturerie Winandy alimentée par les eaux du Grand-Vivier (elle se situait dans une maison citée en 1890 par Arthur Fassin comme appartenant à M. Henri Ernotte de Verviers et dont la cuisine avait été pavée avec les pierres des anciens bacs à teindre), la fabrique Demarteau sise rue Grand-Vînave qui occupait 50 ouvriers dont 30 tisserands externes, la « tonderie » et la « lainerie » de Laurent Dechesne et pour terminer la fabrique Decourty citée en 1890 sur l’emplacement de la ferme qu’habitait M. Grégoire Caro père.
Une des anciennes fouleries du ban occupait à peu près l’emplacement du moulin de Mangombroux, au lieu-dit « Agolina ».
En 1722, Verviers leva l’exemption de payer l’impôt du « 60° », ce qui engendra un désastre pour Stembert avec des ouvriers qui se rendirent à Hodimont, à Dolhain, à Francomont (pays de Limbourg) parce qu’on y payait moins de taxes.
A une certaine époque, ce ne furent pas moins de 2.000 ouvriers qui bénéficiaient d’un travail en rapport avec l’industrie lainière dans le village de Stembert et dans ses environs immédiat.