Titres, rôles et presbytère

N'y a-t-il que le prêtre ou le curé qui fait vivre une paroisse ? D'anciens documents attestent la présence d'hommes qui ont joué un rôle probablement important dans l'évolution et l'expansion de notre Paroisse avec les titres de mambour et marguillier. Sans omettre d'évoquer les confréries.

 

 

          Le mambour de la paroisse           


Avec le curé, le mambour ou « tenant » devait s’acquitter de la gestion  journalière des recettes et des dépenses concernant la paroisse ou l’église pour laquelle il avait été nommé. Il était élu par l’assemblée des paroissiens assistée du curé. Par un heureux hasard, un seul et unique exemplaire d'un de ces « comptes annuels des Rentes et Dépenses » est parvenu jusqu’à notre époque. Les recettes provenant d’une cinquantaine de débiteurs de petites et anciennes rentes dues à l’église et à son luminaire et exprimées le plus souvent en setier ou fractions de céréales. Quant aux dépenses, ce sont pour la plupart des frais de culte : hosties, chandelles, huile, encens, petites réparations, achat de petit mobilier, flambeaux pour la procession,… Cette fonction deviendra au fil des siècles un prélude à l’actuel Conseil de Fabrique. 

 

 

          Le marguillier de la paroisse          

 

Les charges du marguillier, appelé aussi « marlier », sont très anciennes. A Stembert, elles existaient vers la fin du XVIème siècle. Elles étaient annales et conférées par le bourgmestre avec l’assentiment du curé. Un règlement daté du 16 février 1621 et portant le sceau de Jean Chockier conférait au bourgmestre le droit d’élire et de déplacer à son gré le marguillier. Toutefois, après sa nomination, le titulaire devait être examiné par le Grand Vicaire et y faire auprès de lui profession de sainte foi catholique et romaine.  

Vers 1700, le marguillier devint un vicaire. On l’obligea alors à dire la messe basse les dimanches et les fêtes, à chanter au lutrin et à tenir école de 8 à 11 heures le matin et de 1 à 4 heures l’après-midi. On supprima de ses attributions le soin de sonner les cloches mais il eut le devoir de « mener l’horloge ». Dans un autre acte de 1759, il est stipulé que « le marguillier doit sonner les cloches nuit et jour pendant les tempêtes ».

 

 

          Le presbytère          


D’après A. Fassin, il n’existait pas de maison pastorale en 1664. Les magistrats de Stembert demandèrent à l’évêque Maximilien Henri la permission de lever certains impôts pour réunir les fonds nécessaires à la construction d’une cure. L’année suivante, soit en 1665, un presbytère fut bâti après une convention entre Léonard Delschocq et les administrateurs. Le successeur de ce prêtre, Florent Dethier, fit paver la cave à ses frais et il y creusa un canal pour la décharge des eaux. Les curés Cleusens et Neuray s’opposèrent à toutes les réparations, malgré la convention signée par leurs prédécesseurs. Des procès furent engagés à chaque fois contre eux et les magistrats obtinrent gain de cause. En 1785 – 1786, le curé Marcy fut autorisé à remplacer le toit de paille par une toiture d’ardoise. D’ailleurs, le curé Marcy prit à cœur l’entretien de cette maison et il consacra les paies obtenues pour les messes aux diverses réparations. Le presbytère fut reconstruit en 1820 et devint une demeure très confortable. Le 20 octobre 1901, le Conseil de Fabrique déclarait cette maison vétuste. Le 31 mars 1902, le Roi Léopold II signait l’arrêté autorisant la construction du nouveau presbytère. Les travaux débutèrent le 28 juin 1902.

 

 

          Les confréries          

 

Une confrérie dédiée à Sainte Barbe existait depuis le XVIème siècle, voire même peut-être déjà avant. Aux premières années du XVIIIème siècle, l’abbé Florent Dethier érigea une confrérie dédiée à Sainte Barbe. Le seul souvenir de cela est un registre dont la tenue a appartenu aux curés successifs de Stembert et rapporte les noms de ceux qui faisaient partie de cette pieuse association mais également des enfants qui faisaient leur communion : 45 enfants en 1720 ; 38 en 1721 ; 60 en 1734 ; 31 en 1738 ; 51 en 1767 ; 64 en 1782 ; la dernière liste datant de 1952. Les noms des vieilles familles se trouvent dans ce registre : Adam, Bonjean, Close, Collette, Dechesne, Demal, Donneux, Depouille, Jardon, le Bouxha, le Jetteur, le Loth, le Manne, le Nottay, Nizet, Remacle, Sante, Surlemont. De très vieilles rentes attachées à l’autel Sainte Barbe citées dès le XVIème siècle étaient encore exprimées en chapons ou fractions de chapon. Depuis toujours, elles étaient payables à la Saint Etienne, lendemain de Noël. En 1766, l’autel Sainte Barbe était « Privilégié ». Malheureusement, le registre venu jusqu’à nous ne comporte ni les statuts ni aucune indication.  

Le 1er novembre 1844 fut fondée la société des « Saint Jean Baptiste et Saint Nicolas ». Les membres payaient une cotisation annuelle de 6 centimes. L’objectif principal était la célébration d’une messe solennelle au décès de chacun des membres et une messe anniversaire chantée le dernier lundi de juillet chaque année, à l’intention de tous les membres défunts. Selon l’état des finances de la société, elle prenait en charge les frais d’harmonie à la procession paroissiale. De même, elle offrit deux vitraux en 1855 et la statue de Saint Nicolas en 1899. Cette société était apparemment très active et comptait 225 membres cotisants en 1945. Le 27 mai 1945, l’évêque Joseph Kerkhofs autorisa la société à prendre le nom de Confrérie. Faute de collecteur, elle s’effaça dès 1948 et célébra sa dernière messe le 28 septembre 1953. En 1967, il restait deux membres en vie. Et ce fut le 19 avril 1967 que la Confrérie fut dissoute et l’avoir restant fut affecté à la fondation d’une messe pour les anciens membres. 

La Confrérie de la « Très Sainte Vierge » fut érigée en l’église de Stembert le 9 novembre 1860 avec l’approbation de l’évêché de Liège. L’inscription était gratuite sauf pour ceux qui désiraient avoir droit, après leur mort, à une grand-messe, à un prêtre à 9 heures ou à six messes basses. Le prix était fixé annuellement à un franc pour les hommes et à 50 centimes pour les femmes. 

Une Confrérie « Du Sacré Cœur » et à celle vouée à la délivrance des « Pauvres Ames du Purgatoire » furent créées au XIXème siècle. Elles disparurent au long des décennies qui suivirent. 

D’autres confréries connurent un grand essor au cours des siècles. Les dévotions étaient bien marquées dans le village. Ainsi, il y eut celle du Saint Sacrement et de divers autres saints. 

 

 

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